Vous trouverez ci dessous le compte-rendu de l’union nationale force ouvrière des personnels des services des départements et des régions concernant l’audience du 27 septembre 2011 au ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales
La délégation Force Ouvrière conduite par Alex DELUGE, secrétaire général de l’Union Nationale des départements et régions, était composée de Lila HAMED, membre de la commission exécutive, et d’Elie ZARKA, membre du bureau.
Force Ouvrière a été reçue à sa demande et a présenté ses revendications en soulignant les points suivants :
=> Demande l’alignement du régime indemnitaire,
=> Revendique l’abrogation de ce cadre d’emplois,
=> Demande au ministère d’étudier la possibilité d’intégration des personnels d’EPLE dans les cadres d’emplois des agents territoriaux.
En 2005, lors de la décentralisation des personnels des EPLE, le gouvernement a créé un cadre d’emplois spécifique d’adjoint technique des établissements d’enseignements moins favorable en termes de régime indemnitaire que les cadres d’emplois existants à la fonction publique territoriale. Pourtant il aurait été plus avantageux pour nous d’être intégrés directement sur un des cadres d’emplois « classique » de la territoriale. Ainsi nous aurions pu bénéficier rapidement du même régime indemnitaire que nos collègues des départements et régions.
Sous prétexte de maintenir notre spécificité (sous couvert d’une possible réintégration au sein de l’éducation nationale) et d’appartenir à la communauté éducative, le gouvernement de l’époque a décidé la création du cadre d’emplois spécifique, contre l’avis de Force Ouvrière. Avec le recul, aujourd’hui, nous nous apercevons que le cadre d’emplois spécifique nous pénalise, nous ne bénéficions que de l’IAT, le droit à l’IMP (Indemnité de Mission de Préfecture) est interdit par le décret 2008-182 du 26/02/2008. La perte pour les personnels s’élève à environ 270 € par mois.
Pourtant, il est tout à fait possible de bénéficier de cet avantage, sans attendre une modification statutaire lourde. L’article 14-1 du décret 2006-1691 du 22/12/2006 le permet. En effet, l’intégration des agents des EPLE dans le cadre d’emplois territorial a été réalisée dans plusieurs collectivités territoriales de tailles différentes, notamment la région du Nord- Pas de Calais, le conseil général du Doubs et celui de la Haute-Garonne. Nous demandons à Monsieur le Ministre d’intervenir auprès des Présidents des régions et Départements pour que cette possibilité soit ouverte à l’ensemble des personnels.
Le ministère a indiqué que la mission du cadre d’emplois est spécifique à la communauté éducative étant donné le grand nombre de métiers qu’elle regroupe alors que les agents territoriaux sont dans un cadre d’emplois plus généraliste. Il y a eu des avancées.
Le ministère a précisé que l’objectif souhaité par Force Ouvrière était le traitement similaire et se demande comment il peut être atteint, la difficulté étant de le faire accepter par les collectivités. Il fait remarquer que la solution ne passe pas nécessairement par la fusion des cadres d’emplois. Il propose la possibilité d’étudier les missions, cette spécificité des EPLE, ainsi que la gestion des cadres d’emplois afin de mettre en évidence les dispositifs qui bloquent.
Même dans la poursuite de l’objectif d’obtenir l’équité pour bénéficier de l’IMP, il faut absolument veiller au respect du cadre d’emplois. Il fait remarquer que l’automaticité de l’abrogation du cadre d’emplois entraînerait un coût avoisinant les 200 millions ou plus, pour les 97 600 personnels transférés. Il suggère qu’en cette période de crise, il serait opportun de consulter l’ARF (association des régions de France) et l’ADF (association des départements de France) afin d’examiner la faisabilité d’autres solutions en fonction de ce qui est possible. Il suggère que les personnels auraient tout intérêt à demander leur intégration directe, chacun dans sa collectivité. L’Etat prendrait acte. Il propose d’examiner également la fusion des cadres d’emplois.
FO réitère la revendication de l’abrogation du cadre spécifique d’emplois qui pour les personnels est légitime ainsi que l’égalité de traitement pour les personnels de même catégorie dans une même collectivité. De plus, au delà du cadre spécifique, s’ajoute le problème de la double hiérarchie. L’agent est confronté à deux autorités.
Le ministère rappelle que le régime indemnitaire a été construit sur le décret 91 et qu’il faut respecter les corps de référence à l’Etat. Les collectivités territoriales peuvent augmenter le régime indemnitaire mais ne percevront pas de compensation de l’Etat si elles le font. L’Etat a compensé, la balle est dans le camp des collectivités.